1995 ma dernière randonnée itinérante

1995 aura été la dernière année où j'ai pratiqué le vélo. Au cours de mes congés annuels je suis allé, une nouvelle fois, rouler en Suisse.

          Lundi 31 juillet 1995 :  Je suis parti d'Angers, en voiture, pour me rendre à La Chaux de Fonds (Suisse) où je compte dormir. Mais l'auberge de jeunesse est complète. Je téléphone à celle de Le Bémont qui peut me recevoir. Il n'y a pas d'abri pour les vélos, le mien reste donc dans la voiture. Il y a beaucoup de familles complètes dans cette A.J. La pluie s'arrête au moment du dîner ( le "souper" en Suisse).

          Je me préoccupe de mon hébergement pour les nuits suivantes. Pour mardi je réserve à l'A.J. de Delemont. Mercredi soir je serai à celle de Mariastein.

          Mardi 1er août 1995 : Lever à 7h10. Après le petit déjeuner j'installe les sacoches sur mon vélo. La journée s'annonce belle car le soleil brille déjà. Je quitte Le Bémont (altitude 998 mètres) à 9h00. Au 22ème km je franchis le premier col de la journée : "chez le baron" 760 mètres. Montée très facile sur  32 x 21.

          Il fait vraiment chaud. Je roule en débardeur. le col des Melettes est franchi grâce au 32 x 28. Dans le col de la Caquerelle je croise une Rolls Royce. La descente sur Boecourt est rapide : 72 km/h à mon compteur, le casque bien arrimé ... sur le guidon ! Après un ravitaillement à Undervellier je m'attaque au "Pente cote" à seulement 830 mètres d'altitude, mais pas facile. J'utilise le 32 x 28. Dans la descente le bitume disparait et je roule sur la terre battue pendant un kilomètre. 

           A 15h00 je franchis le col de Chesel. J'ai parcouru 72,200 km.

 

          Je rejoins directement l'auberge de jeunesse de Delemont. Aujourd'hui j'ai franchi 8 nouveaux cols en 81 km ( 1 570 mètres de dénivellation). Je pense à ma réservation pour demain. Impossible de téléphoner à Herzogenbenschseen. Il y a de la place à l'A.J. de Zofingen. Le gérant ne prépare pas de repas mais une cuisine est à la disposition des gens de passage. 

Mercredi 2 août 1995 : Lever à 7h30. Petit déjeuner à 8h00. Départ à 9h00.

          Pour rejoindre Laufen je roule sur une très belle bande cyclable, le long d'un route nationale. Ravitaillement à Laufen. Je franchis le col de Steffen à 10h50. La montée s'est faite par une route étroite et sinueuse avec une succession de montées et de descentes très pentues. J'ai attrappé chaud ! 

          Depuis Ziefen je suis sur une route vraiment très pentue. C'est très dur. A deux reprises je monte à pied. Situation rarrissime.

          L'Ober Hauenstein (780 m) au 68ème km n'est pas trop dur et bien roulant. J'y arrive sur le 32 x 24 à 11 km/h. Mais je n'ai plus beaucoup de forces.

          J'arrive à l'A.J. de Zofingen à 17h35 après 114 km. et 1 390 mètres de dévellation. Il fait encore très chaud. Je me sens usé. Sur les rares portions de plat, çà va. Mais quand çà monte je n'en peux plus.

          Je dîne en ville dans un bistrot. Au retour je me sens mieux, je n'ai pas de douleurs musculaires et pas vraiment sommeil. Je me couche vers 21h00.

Jeudi 3 août 1995 : ce sera une journée de récupération !

          Je m'installe dans la clairière de l'A.J. pour rédiger quelques cartes postales. Aujourd'hui le soleil semble moins ardent. Je me balade à vélo dans Zofingen. La ville est magnifique. Il y a énormément de verdure et de fleurs. 

             

          Après avoir faits quelques achats, je reviens à l'A.J. pour y déjeuner en plein air, dans le parc, sur une grande table en bois. Puis, à nouveau une petite balade en ville cet après-midi. Le soir je m'offre une pizza au buffet de la gare. Retour à l'A.J. à 19h50. 23 km ont été parcourus tranquillement aujourd'hui ! Je fais une petite lessive puis je me couche à  20h30.

Vendredi 4 août 1995 : Après avoir passé une bonne nuit, je me lève à 8h00. Petit déjeuner puis préparation. Départ à 9h25, la chaleur commence déjà à se faire sentir.

          La montée du col de Challochi s'effectue par une route étroite, très pentue et en terre battue. Le bitume réapparait subitement juste avant le sommet de ce col que je franchis à 11h00.

          Voici une photo prise dans la descente du Challochi :

          A la sortie d'Eptingen il y a un panneau " pente à 20% ". C'est dur, très très dur. Je monte à pied pendant 100 mètres ! A midi je fais mon ravitaillement à Laufelfingen. Je m'arrêterai 1 km plus loin pour déjeuner.

          Je franchis le col de Homberg par une petite route très pentue et très difficile. C'est une répétition du col précédent ! Je me sens usé. Pas vraiment fatigué, mais je suis mou, je n'ai plus d'énergie. Les montées sont relativement courtes (donc presque pas de descentes pour récupérer) mais avec des pourcentages tellement importants ! Toute la journée j'ai vu des pancartes qui annonçaient 18 ou 20 % ! C'est affreux. Seul le dernier col, le Hunter Hauenstein, sera assez facile. J'utilise le 32 x 24 et le 32 x 28. 

          J'arrive à l'A.J. à 16h25, en même temps qu'un cycliste roulant sur un vélo couché horizontal. Je me prépare un dîner copieux : chili con carne, raviolis et pêches au sirop. Il est 20h00 quand je me couche.

Samedi 5 août 1995 : Scénario classique : lever à 6h40, petit déjeuner puis départ à 7h25.

          Cà commence gentiment : le  col Salhochi n'est pas vraiment dur. Sur le 32 x 28 je monte à 8 km/h. Au 49ème kilomètre je franchis le Bunsweg, col fleuri. Voici la photo que j'ai prise à 10h55 : 

          Changement de sensations pour le col de Hochi à 11h20 : encore un col très pentu que je finis à pied. Je continue à rencontrer des pentes variant entre 15 et 20 % ! Cà m'épuise. Il m'aurait fallu un développement plus petit. 

          Le Seewen fait partie des cols plus faciles. Je passe en vélo  sur le 32 x 28.

 

          Le retour à Delémont est rapide par la bande cyclable le long de la N 18. J'arrive à l'A.J. à 18h00 après avoir parcouru 115 km au cours desquels j'ai quand même franchis 9 nouveaux cols malgré les difficultés. Menu du dîner : un demi poulet avec des petits pois, des carottes et des chips. Un dessert inconnu. Ce soir je fais la lessive habituelle : cuissard, gants, socquettes, maillot cycliste et le débardeur. A 21h00 je vais me coucher.

Dimanche 6 août 1995 :  Aujourd'hui je m'accorde un nouveau jour de repos. Je prépare les prochains parcours assis dans la clairière. Mais la pluie arrive à 9h40. Pendant une heure la pluie violente est accompagnée d'orages. Ce midi je fais un tour à pied en ville. Je prends quelques photos de belles fontaines et j'achète de quoi manger. Voici l'une des belles fontaines de Delemont :

 

          L'après-midi je fais quand même 20 kilomètres, à vélo, autour de Delemont. Mais souvent j'entends gronder l'orage. Je rentre après avoir pris la photo suivante avant la chapelle de Vorbourg :

Lundi 7 août 1995 :  Ce matin il pleut. J'hésite : pour le dernier jour dois-je m'imposer de rouler dans ces conditions ? Finalement la pluie cesse. Je vais donc continuer ma ballade en vélo. A Boëcourt, je m'arrête admirer le toit de l'église tout en tuiles de couleurs vernies. 

          Le col de la Caquerelle sera le dernier col de ce voyage itinérant. La pluie s'est remise à tomber avec force.

          De Saint Ursanne à Scent je subis la violence de cette pluie. Je tente de m'abriter au mieux sous mon poncho, alors qu'il me faut cheminer sur un V.O. très pentu. Je n'ai presque plus de visibilité. Je rentre et retrouve la voiture après 67,5 km et 1 635 mètres de dénivellation.  

Fin de ce voyage à 14h50.