Montée des lacets de Montvernier et du col de Chaussy

Mardi 7 juillet 2015 montée des lacets de Montvernier et du col du Chaussy.

Ma décision de monter les 18 lacets de Montvernier ne date de la publication du parcours du tour de France 2015, qui y passera le 19 juillet, et a fait découvrir cette montée atypique. J’ai repéré l’endroit il y a bientôt 2 ans, le 10 septembre 2013. Je revenais d’un voyage, en voiture, dans la région des grands lacs italiens. A cette période je n’avais même pas de vélo chez moi. Je roulais sur l’autoroute, dans la vallée de la Maurienne, lorsque j’ai aperçu, sur ma droite, un paysage très particulier. Un sentier, peut-être un chemin, semblait partir d’un village de la vallée et serpentait sur le flanc de cette petite « montagne » par des lignes droites très courtes et des virages très serrés. A une échelle beaucoup plus modeste cela me rappelait le Stelvio ou le col de Braus. L’ensemble se rétrécissait vers le haut et avait la forme étonnante d’un triangle. J’ai noté l’endroit et, grâce à internet, j’ai découvert que, ce que je croyais être un sentier, était en réalité une route étroite, cachée, depuis l’autoroute, par la végétation.

A cette période je faisais de temps en temps de la randonnée pédestre en montagne. Déçu de découvrir que le « sentier » était une route, je décidais qu’il me fallait donc remonter sur un vélo pour assouvir ma curiosité. C’est à partir de ce moment que je suis allé chez mes parents chercher un de mes vélos qui y étaient en pension depuis 18 ans.

Après beaucoup des difficultés ( le « vélo » m’ayant fait payer bien cher ma longue infidélité ! ) je suis prêt. Ce matin, dès 07h45, après 23 kilomètres d’échauffement, j’arrive à Pontamafrey. En bas des lacets une pancarte informe les cyclistes de la direction à prendre.

Il faut dire que les cyclos sont nombreux à venir se mesurer aux lacets depuis que les revues spécialisées ont mis en valeur ce nouveau site de montagne. Ce matin nous sommes déjà quelques-uns à y rouler avant l’arrivée des fortes chaleurs. Les lacets, qui durent 3,6 km jusqu’à Montvernier n’offrent pas une grande difficulté. La moyenne de la pente est de 8%. Tel René Vietto dans le col de Braus, je suis obligé de freiner souvent dans cette montée ! Car je m’arrête fréquemment pour fixer, sur la pellicule, les images des passages les plus insolites.

A travers les frondaisons épaisses qui bordent la route j’aperçois, en contre-bas, la vallée de la Maurienne où cheminent côte à côte l’autoroute, la départementale et l’Arc qui coule paisiblement.

Dans la paroi de pierre, un petit oratoire est dédié à Notre Dame des abîmés.

On arrive assez rapidement à Montvernier. Le village est décoré de vélos aux couleurs des maillots distinctifs du tour de France.

Un parcours fléché incite les cyclos à partir vers la droite en direction du Villaret. Personnellement je pars à gauche vers le col du Chaussy. Ce sera mon 659 ème col différent franchi. Il reste une dizaine de kilomètres à parcourir et la difficulté est plus importante que dans les lacets, surtout à partir de Montpascal. Les lignes droites sont plus longues et la végétation commence à disparaître. Quelques centaines de mètres avant de parvenir au col du Chaussy je longe un charmant chalet privé tout en bois, plongé dans un grand silence sur ce plateau dénudé,. Je ne peux m’empêcher de penser au bruit que feront, dans quelques jours, les milliers de spectateurs du tour de France qui vont accourir pour encourager les champions !

La chapelle du col du Chaussy a été construite en 1707. En 1892 elle était en ruine. Elle fut réparée une première fois puis entièrement rénovée en 1992. 

L'unique restaurant du col est fermé aujourd’hui. Je n’aurai donc pas droit à une boisson fraîche bien méritée. Je vais continuer ma balade vers le col de Ventour et rentrer après 95 km. A cause de la canicule qui règne depuis plusieurs jours autour de Grenoble, la température atteint et dépasse parfois les 40° C l’après-midi. Si on s’arrête ce n’est pas facile de repartir, autant rentrer !