Col du Sabot à 2 130 mètres

Col du Sabot à 2 130 mètres.

A partir de Vizille je prends la D 1091. C'est une route large, très passagère, mais avec une belle bande cyclable de chaque côté de la chaussée. Etant seul je peux rouler à droite sans souci. L'usage du rétroviseur me permet de surveiller l'arrivée des nombreuses voitures et me rassure. 

Quand j'ai tracé mon parcours le logiciel m'a trouvé, à plusieurs reprises, des petites routes parallèles, plus tranquilles. Sur le terrain je m'aperçois que ce sont des sentiers impraticables à vélo. Je tracerai mes parcours, dorénavant, avec l'îcone de la voiture et non celle du cycliste.

Avant Rochetaillée je m'arrête devant le mémorial du maquis de l'Oisans. Il fait déjà chaud. Arrivé devant le barrage du lac de Verney, je devais le contourner par la gauche, mais après un kilomètre, là aussi, la route disparait et fait place à un chemin. Je fais demi-tour et je contourne le lac par l'autre côté en utilisant la grande route. A Vaujany : je fais le plein de liquide car la véritable montée va commencer. Voici La Villette et sa route très étroite et pentue. C'est l'endroit annoncé comme ayant les pourcentages les plus importants. A la sortie de La Villette je franchis le "collet" (1 400 m.) :

La route du col du Sabot est étroite. C'est la rançon d'une route en cul de sac qui conduit à un col sans issue. Cette route est également pentue (c'était prévu) et très sinueuse. L'endroit est sauvage et dépourvu d'arbres. Il fait chaud. J'ai enlevé mon casque et même ma casquette ! Il m'arrive de mettre pied à terre mais c'est certainement pour prendre des photos. Si je m'attarde un peu c'est pour mieux cadrer ! !

Dans les derniers kilomètres je franchis prudemment, à pied, 3 barrières canadiennes, dont je devrai me méfier dans la descente. Finalement j'arrive au col. Il y a 3 voitures et quelques personnes qui discutent. Je continue pendant 20 mètres sur un chemin pour découvrir le panorama : le lac de Grand-maison apparait au loin. Trois jeunes arrivent par le versant muletier. Je constate qu'ils chevauchent des VTT à assistance électrique ! ! Le panneau du col a disparu. Il ne reste que le poteau qui n'intéresse pas les collectionneurs. Je prends la photo du panneau des GR :

La descente se fait tranquillement. L'état de la chaussée et la présence des barrières canadiennes ne m'incitent pas à rouler vite. Je déplore une crevaison lente que je répare à l'ombre, dans un abri-bus. Le retour est agréable, la plupart du temps en descente, toujours sur la bande cyclable.

Le col du Sabot est mon 44ème col à plus de 2 000 mètres d'altitude. Ce qui n'a rien d'extraordinaire. Ce qui est surprenant c'est d'avoir attendu 27 ans depuis le 43ème ! Il s'agissait du Grand Saint Bernard au retour de Thonon-Trieste-Venise-Thonon. Il est vrai qu'il y eut plus tard de très longues années sans vélo. Voici le beau profil de ce grand col :