Le dopage mécanique

          jeudi 5 octobre 2017 : l'existence du dopage mécanique en course cycliste se confirme. Un amateur de plus de 40 ans ! ! vient de se faire prendre, probablement dénoncé. Combien échappent aux contrôles ? Sans doute un nombre assez important, puisque les contrôles sont tout à fait exceptionnels. David Lappartient vient d'être élu Président de l'UCI avec, en priorité dans son programme, l'arrêt de ces tricheries. Il a du boulot ! ! !

          Pour finir sur une note amusante, mais qui prouve que tout est possible :

          Ce commentaire échappe tout à fait à "mes randonnées à vélo" mais il veut exprimer ma colère envers les aventuriers qui vont assassiner le cyclisme pour mieux gagner rapidement de l'argent facile.

 

          Dimanche 17 avril 2016 : L'UCI procédant, pour lutter contre le dopage mécanique, comme elle l'avait fait pour le dopage chimique (c'est à dire laisser dire et rien faire) des journalistes se sont livrés à des contrôles de tous les vélos, en cours de compétition, avec des caméras équipées de détecteurs thermiques (ce que l'UCI se refuse à faire ... !). Le résultat est édifiant : dans l'épreuve des "strada bianche" : au début aucun vélo détecté, puis quand l'arrivée se rapproche et que des échappées se forment les caméras détectent 7 vélos avec des moteurs cachés soit 5 dans le tube de selle et 2 dans le moyeu arrière :

 

          Exemple d'un montage avec batteries incorporées dans le carbone des haubans :

           L'UCI a été avisée et le reportage montré à son Président Brian Cookson. Sa première réaction en dit long sur sa volonté d'agir " Ca ne prouve rien !". Vous savez sans doute que Brian Cookson était salarié de l'équipe SKY avant son élection et que son fils y travaille toujours. L'équipe SKY est celle qui produit des vainqueurs du Tour de France à la demande et domine, par l'intermédiaire de l'équipe de Grande-Bretagne, toutes les épreuves sur piste depuis quelques années, en utilisant des roues arrière maquillées (on se demande bien pour quelle raison).

                       

          Dimanche 30 janvier 2016 : Alors que le dopage chimique semblait commencer à régresser dans le cyclisme, après lui avoir fait un tort énorme, relayé par les scandales dans l'athlétisme, le rugby, le basket américain ... voilà, à nouveau, un très mauvais coup porté au vélo, à la suite de la découverte d'un moteur électrique dans le cadre du vélo de Femke Van Den Driessche. Depuis 2010, des suspicions circulaient concernant les démarrages surprenants de certains "grands coureurs" tels Froome, parfois accompagnés de changement de vélo inexplicable, comme Cancellara qui lâchait Boonen, sans effort apparent alors que Tom B. était à fond dans son sillage (pourtant pas le premier venu ! ). Souvenons-nous aussi de la mésaventure de Ryder Hesjedal (ancien vainqueur du Giro) : après une chute, difficile de remettre la main sur son vélo dont la roue arrière continuait à tourner entraînant le vélo dans une ronde incessante ! Tout celà avait amené quelques observateurs à faire des commentaires et des mises en garde. Parmi les plus qualifiés, dont le caractère leur permettait d'échapper à l'omerta du peloton, on peut citer Cyrille Guimard, Cassani, Cippolini, Eric Boyer, Vincent Lavenu ... 

          Avant le départ du Tour de France 2015 Cyrille Guimard exprimait sa crainte d'avoir un "un plus grand scandale que l'affaire Festina" mais l'UCI, préférant la politique de l'autruche, ne cherchait pas les coupables. Comme dans la période EPO : tout le monde connaissait l'usage de ce produit qui avait permis de "monter" le record de l'heure à près de 60 km/h et à mamie Jeannie de rejoindre Jacques Anquetil lui-même, ou à Riis de gagner le tour de France en montant les cols sur le grand plateau, ou à Richaaaard de gagner plusieurs grands prix de la montagne à l'insu de son plein gré. Seule l'intervention de la police avait permis de dévoiler officiellement l'affaire. Mais si la police lutte contre la diffusion de produits interdits, elle risque de ne pas trop s'occuper de tricheurs dans le domaine mécanique. Au cours d'une émission télévisée, l'ancien pro italien Davide Cassani présentait un vélo de course équipé d'un moteur caché dans le cadre et expliquait qu'il était probablement utilisé dans les pelotons. Cippolini, devenu constructeur de cadres, Lavenu, manager d'équipe, faisaient part d'excès et demandaient l'arrêt de ces tricheries. Eric Boyer estime que "le vélo est en danger de mort".

          Les tricheurs ont plusieurs longueurs d'avance : le moteur électique est déjà obsolète. Complètement dépassé ! Réservé aux petits bras ! ou aux petites bourses (je veux parler du porte-monnaie). Place à la technologie intégrée entre les couches de fibres carbone, lors de la fabrication du cadre et des jantes. Même au démontage du vélo, rien ne sera visible ! Reste une possibilité de découverte (pour l'instant) car l'ensemble, même dissimulé, pèse un certain poids, environ 3 kg. Les contrôleurs connaîssent le poids de chaque accessoire et, si la volonté de lutter contre la triche existe, il y aura peut-être moyen de découvrir les équipes concernées. Voici l'une des dernières "nouveautés" connues :

            Mais celà pourrait être, à son tour, une application vite périmée. Car "l'avenir" du vélo se situe peut-être dans le plasma !

Des chercheurs en aéronautique ont déjà réussi à modifier l'écoulement de l'air à la surface des ailes d'avion. Cette expérience menée sur des drones se révèle peu gourmande en électricité, ce qui semble ouvrir des perspectives dans l'industrie cycliste. Les générateurs de plasma pourraient être incorporés dans des pièces composites (cadre, fourche, roue ...) afin de créer des lignes de flux d'air virtuels et modulables !! Toujours vent dans le dos ! Le gain d'énergie humaine escompté est de 50 W. Wait and see ! !