8 cols autour de La Mure (Isère)

Lundi 6 juin 2016 : 8 nouveaux cols autour de La Mure (Isère)

          Lundi 6 juin 2016 : en fin de matinée je pars de La Mure. C'est la ville d'Anatole Novak qui fut équipier de Jacques Anquetil pendant de nombreuses années. J'ai l'intention de suivre un parcours qui doit me permettre de franchir 9 nouveaux cols. La température, 15°C, est correcte et m'évite de mettre des manches longues. La météo a prévu des orages en fin d'après-midi. J'espère être arrivé juste avant, mais j'emmène quand même un imperméable léger.

          Une grande banderole attire l'attention des passants avec l'objectif de sauver le petit train de La Mure qui ne circule plus depuis 2010. Ce petit train touristique, qui transportait auparavant du charbon, ne circule plus à cause d'un éboulement. 

          Les premiers kilomètres se font sur la route Napoléon, très fréquentée, mais rapidement je prends la départementale en direction de Saint Jean d'Hérans. Dès le 5ème kilomètre j'arrive sur le pont de Ponsonnas, haut de 103 mètres, connu pour être le premier centre d'Europe des sauts à l'élastique.          Les slogans affichés promettent de l'adrénaline ! Moi je suis mieux quand j'ai les 2 pieds au sol ou au moins les 2 roues ! A chaque fois que cet équilibre s'est rompu j'ai eu de mauvais souvenirs et même des pires ! 

          Au-dessus du lac de Monteynard, mon attention est attirée par une barre rocheuse d'une forme spectaculaire :

          Au 13ème kilomètre je franchis le "col d'Hérans" à 934 m.

          Toujours en roulant sur la même départementale, après quelques tobbogans, j'arrive au "col Accarias" à 892 m. seulement.

          Je suis surpris d'arriver rapidement à Mens alors que mon parcours prévoyait de franchir deux autres cols avant d'arriver dans ce village. Je sors ma carte routière (un peu trop tard !) et je constate que j'ai mal transcrit le parcours sur mon road-book, inversant les directions gauche et droite. Il ne me reste plus qu'à repartir vers les 2 cols que j'ai ratés : le "col du thaud"20160606 115854 et le "col de Cornillon" que je franchis donc dans l'ordre inverse de mes prévisions. Puis retour à Mens.

          Pour aller jusqu'au "col de St Sébastien" je remonte à l'altitude de 926 m. J'enchaîne ensuite facilement avec le "col de Laye" et tout près celui "de Masserange". Là je fais demi-tour (c'était prévu) et je rejoins Cordéac, puis de jolis villages comme La Croix de la Pigné et les Moras. Bientôt j'aperçois le lac de Sautet. Je m'arrête sur le barrage. La construction est imposante et le vide très impressionnant. J'évite de me pencher car je suis très sensible au vertige. Je suis doublé par quelques motards allemands, comme on en voit souvent en montagne. A Corps la vie semble paisible. Seuls quelques rares touristes me regardent passer à vélo. Finalement je fais comme eux, je m'installe à la terrasse et je m'offre un café.

          Un seul kilomètre sur la route Napoléon, puis je pars, à droite, en direction de Sainte Luce. A l'altitude 1207 mètres, point culminant de cette randonnée, j'arrive au "col de l'holme". Je m'alimente une dernière fois, assis dans un abri en bois.20160606 155724          Je poursuis ma route. Le prochain col est le "col de l'orme" situé sur un sentier, à priori cyclable. Je l'ai repéré sur Google Earth et je trouve facilement son départ. Je roule le long d'un tout petit ruisseau, mais la pente du sentier est bien faible, je ne dois pas m'éléver beaucoup ! Un bruit sourd se fait entendre. Est-ce un ours, un sanglier ? (un éléphant ne passerait pas sur un sentier si étroit). Non c'est de l'orage. Si le temps se dégrade je ne suis pas dans les meilleures conditions, sous ces grands arbres. Après 1500 m. dans ces conditions, n'apercevant rien qui ressemble à un col, je fais demi-tour et je reviens sur la route. Les gouttes d'eau s'arrêtent de tomber et je pourrai rejoindre La Mure dans de bonnes conditions. En passant par la D212 j'évite une partie de la route Napoléon. Je ne l'emprunterai que durant les 6 derniers kilomètres.

          Je devais ajouter 9 nouveaux cols à ma liste. Il n'y en aura donc que 8 puisque je n'ai pas trouvé le "col de l'orme". Depuis j'ai essayé de comprendre. Ce que je croyais être le départ du sentier, en réalité, était l'accès au canal de Beaumont, c'est à dire le petit ruisseau que j'ai suivi. Le départ du vrai sentier, côté S3 sur le guide Chauvot, devait se situer environ 200 mètres plus tôt, mais je pense que la végétation l'avait envahie, le cachant lors de mon passage.

          Je suis quand même satisfait de ma ballade. Il y a tellement longtemps que je n'avais pas franchi 8 cols dans une (courte) journée. Les pourcentages n'ont jamais été réellement élevés. Le plus petit rapport utilisé a été le 26 x 19 en privilégiant, comme je le fais maintenant, la souplesse plutôt que la puissance (que je n'ai plus d'ailleurs).